[Rpg][Réapparition, spleen et thé vert]

quatre ans. Cela faisait quatre ans qu'elle était morte. Et tout cela par sa faute. L'homme au kimono rouge se tenait debout face à ce qui ressemblait à l'entré d'un petit temple. Il avait à la main un bouquet de fleurs fraîches. Doucement, il repoussa celles qui étaient fânées, sur le rebord de pierre. Délicatement, il déposa son bouquet et soupira. Il lui avait promis... Cela avait duré quatre ans. Désormais, il lui faudrait cesser de se cacher ainsi.

De toutes façons, au bout de tout ce temps, il n'était sans doute plus une cible pour les Sbires. Avec un dernier regard pour la tombe, Hakujin se détourna et reparti vers la ville. Arrivé là bad, il constata qu'il y avait bien une chose qui n'avait pas changé, c'était le bruit et la fumée.

Par habitude, ses pas l'anmenèrent vers Raibow Town. Il y avait lç-bas un petit restaurant japonais où il pourrait broyer du noir tranquille. La devanture était discrète, à peine un nom et quelques kanjis, mais l'intérieur était dans le plus pur style zen et le thé servi avec le cérémonial qui convenait. Au centre de la grande salle, ce qui faisait la fièreté du propriétaire, un jardin zen, avec deux bonzai entrétenus avec amour, un sable blanc immaculé et des rochers lustrés et polis.

L'homme s'assis à une des petites tables face à cette merveille et demanda à la serveuse une thé vert, qui lui fut rapidement servi, à la juste température. Il en prit une gorgée, plongé dans ses pensées.

Cyliane avait décidé de s'activer. Ce soir elle devait tenter de s'infiltrer parmi les méchants. Pur une lycéenne de 18 ans c'était dangereux... en fait pour n'importe quel nouveau venu c'était dangereux.

La jeune fille s'était donné un air espiègle s'habillant de fringues sales et abimées. Trainant dans les petites ruelles des bas fonds elle avait croisé pas mal de loques mais aussi des cadavres. Malgré tout elle avait tenu. Du moins jusqu'à ce moment là.

Alors qu'elle s'était adossée contre un mur crade une voiture noire s'était arrêtée à quelques mètres dans la rue perpendiculaire. Dans sa ruelle un corps recroquevillé au sol se mouvât et se leva avant de se diriger vers la voiture. La vitre à l'arrière s'ouvrit. L'homme miteux tenta de parler mais un poing en pleine figure le cloua au sol. La porte arrière s'ouvrit alors et Cyliane vit un homme d'affaire en costume bleu nuit en sortir, une arme à la main.

La lycéenne trembla mais ne bougea pas préférant fixer son regard au sol comme la seule autre personne qui occupait aussi la ruelle. Elle entendit l'homme à terre geindre un instant avant que le coup de feu parte. Malgré elle Cyliane sursauta et ses tremblements redoublèrent d'intensité. Qu'est-ce qui lui avait pris de trainer dans le coin? Le nombre de morts dans ces rues étaient plus élevé qu'après un génocide.

Elle retenait sa respiration, tout n'était plus que silence. Puis des pas, qui se rapprochent. Cyliane sentit une goutte de sueur couler de ses tempes jusque dans son cou. Le bruit s'arrêta, tout proche. Puis le son d'un pistolet qu'on arme. Du calme, il faut se calmer, il est hors de question de mourir ici!!

La lycéenne prit les devants. Dans son rôle de gamine des rues insensible aux déboires de chacun elle se décolla du mur et fit quelques pas en avant, les mains dans les poches. Mais sa chance de début de soirée ne dura pas et l'homme l'interpelle.

- Hey toi! Qui t'es? Regarde-moi!!!

Calme, rester calme. Cyliane leva son regard plat sur l'homme qui la fixait de ses petits yeux haineux. Visiblement il n'aimait pas la racaille des bas fonds. Elle ne répondit pas, sa voix aurait tremblé. Elle continua son chemin mais il l'attrapa par le bras serrant très fort. Elle retint une plainte et leva à nouveau ses yeux vers lui. Un sourire de pervers. Elle allait être violée ici et personne ne viendrait la sauver de ce mauvais pas!

Affolée ses yeux s'agrandirent soudain. Non! NON!! NON!!!!

Cyliane sentit alors la fureur décupler sa force, sa volonté de vivre augmenter son agilité. Elle fit soudain une pirouette pour dégager son bras et profita de la surprise de l'homme pour lui placer un bon coup de pied dans les parties sensibles. Aussitôt elle se mit à courir. Fuir. Seule solution, fuir le plus loin possible, nul doute qu'il la tuerait après l'avoir violée s'il la rattrapait.

Le goudron filait sous ses pas mais derrière elle la lycéenne n'eut pas besoin de tourner la tête pour savoir que la voiture de son agresseur la suivait. Malheureusement elle ne connaissait pas assez bien les bas fonds pour s'y cacher efficacement, en revanche, à Rainbow Town elle pourrait. Courant comme jamais elle prit suffisamment de virages pour que la voiture ne la rattrape pas mais elle ne la lâchait pas non plus. Oserait-il la suivre dans le quartier branché? Peut-être bien que oui, mais pas à pied.

Enfin les premiers néons apparurent mais l'homme eu l'idée de tirer de la voiture à quelques mètres derrière elle. La rue était étroite, le véhicule ne pouvait pas aller aussi vite que voulu pour ne pas raser un mur. Mais l'arme... Cyliane tourna la tête au moment où le coup parti, bien lui en prit car elle eut la présence d'esprit de tourner sur elle-même. Réflexe. Mais le tireur savait assez bien viser pour que la balle lui amoche le bras.

Un éclair de douleur. Cyliane se rendit compte qu'elle courrait toujours se tenant le bras blessé d'une main et était maintenant à Rainbow Town. Beaucoup plus de gens autour d'elle mais elle devait avant tout se mettre à l'abri. Zigzaguant entre les gens elle arriva devant une devanture aux symboles japonais, ou chinois elle ne savait pas sur le coup. Elle entra.

Essoufflée elle traversa une partie de la salle avant d'arriver en son centre où se trouvait un jardin zen. Elle tomba à genoux devant le sang passant à travers ses doigts coulant le long de son bras. Rester calme, respirer doucement. Sa tête lui faisait mal mais un sentiment qu'elle n'était pas à l'abri la submergeait toujours. Elle tourna son visage d'un côté espérant une aide mais elle ne vit qu'un habit rouge avant de tomber sur le côté, dans les pommes.

[le samouraï sera-t-il touché? ^^]

Haku venait de finir son thé lorsqu'une jeune fille entra. D'abord, il ne leva même pas la tête. il était venu ici pour penser, par pour discuter avec une petite caille de la rue [:p]. Seulement, elle s'approcha, et l'homme remarqua le liquide rouge qui gouttait au sol. Elle tomba à genou aux milieu du jardin, tandis que le sang formait une flaque carmin sur le blanc.

Il se tourna vers elle au moment ou elle s'évanouie. Haku se leva, se rapprochant de la jeune femme. une de ses main était crispée sur le bras blessé. Il ouvrit cette main et regarda la blessure. La peau et les muscles avait été déchirés... Par un balle sans doute. Elle l'avait peu-être méritée, mais dans ce cas autant l'achever non? Avec un soupir, il se redressa et héla une serveuse.

"Apportez moi de la gaze, si vous en avez."

"Bien monsieur..."

Elle revint quelques secondes plus tard. Sans doute il y avait il une reserve pour les cuisiniers distraits. Haku fit à la jeune fille un bandage sommaire puis la souleva dans ses bras. L'hopital était loin, mais elle aurait sans doute besoin de quelques points de suture. Le patron du lieu arriva enfin dans la salle, reconnaissant sans problème le samourai, qui lui avait déjà servi de videur face à des clients trops imbibé de saké. Le petit homme se rapprocha.

"Il faut l'enmener à l'hopital."

"Il sera peut-être dangeureux de la transporter."

"A quoi pensez vous?"

"Je pense à toutes les possibilités."

Tandis qu'il parlait, Haku avait délicatement déposé la jeune femme sur une chaise. Le bandage qu'il lui avait fait, à défaut d'être académique, empéchait l'hemorragie.

Le noir. Le noir sans fin, le néant sans couleur ni lumière. Le vide. Une sensation étrange qui l'oppressait. Un poids dans sa tête. L'impression de suffoquer, imbibée de ce noir environnant. Mais elle n'avait pas peur de la mort.
Elle entendit quelque chose. Etait-elle vraiment morte? L'autre monde était-il si peu bruyant? Elle eut alors l'impression de s'ouvrir, que son corps, touché par un liquide, reprenait vie. Ses sens se remirent en route l'un après l'autre.

D'abord l'ouïe, deux voix masculines calmes et posées. Aucune ne réveilla quelque chose d'autre en elle. L'odorat lui revint alors et elle distingua une odeur de thé vert et de bois. Cette fraîcheur lui donna un sentiment de sécurité. Le goût s'éveilla ne lui apportant comme information que du fer, sensation de sang dans la bouche ce qui lui arrivait chaque fois qu'elle courait trop longtemps et trop vite. Aussitôt son sens du toucher l'informa qu'elle était assise sur une chaise probablement, que ses muscles la faisaient souffrir et...

Ses yeux s'ouvrirent alors en grand découvrant un mur clair et un éclairage doux. La douleur dans son bras la fit gémir, son visage formant une grimace. Elle porta une main à sa blessure pour se rendre compte qu'elle était bandée. Quelqu'un l'avait soignée? Son regard s'orienta autour d'elle.

Elle était dans un restaurant asiatique mais pas comme ces traiteurs aux aliments louches, c'était plutôt un endroit paisible. Sa mémoire lui revint d'un seul coup. L'homme d'affaire, le meurtre, la course poursuite et... le jardin. Effectivement le petit carré de blanc occupé par deux bonsaïs et cailloux était là. D'ailleurs son sang maculait le sable.

Son regard se posa alors sur un homme en kimono rouge dont elle pouvait voir les cheveux blancs. Il y avait aussi un autre homme. C'est leurs voix qu'elle avait entendues un peu plus tôt. Cyliane ouvrit la bouche pour parler mais sa gorge était sèche aussi il n'en sortit qu'un son aigu et faible. Elle se racla la gorge tout en serrant de sa main valide son bras juste sous la blessure.

- Pardon. Serait-il.. *tousse* possible d'avoir un peu d'eau?

Elle toussa à nouveau maudissant ce gout de sang dans sa bouche.

Le gérant s'obstinait. Si cette fille attrapait on ne savait quoi, il serait jugué responsable, et cela ferai du tord à son commerce. Haku soupira... Il lui avait déjà expliqué son point de vu, mais l'autre était obstiné comme un ours.

"je ne veux pas de problème M. Yaiba!"

"Vous en aurez lorsqu'elle se sera fait descendre dans votre voiture."

Heureusement la jeune fille mis fin à ce débat stérile en se réveillant. Le gérant marmonna et lui apporta un verre d'eau. Le samourai s'assis face à elle, la fixant dans les yeux. Il y avait quelque chose qui clochait chez elle, elle semblait trop polie, trop "comme il faut" pour ses vétements... sans trop d'amabilité, Haku l'interrogea.

"Que vous est il arrivé?"

Mis à par que vous vous êtes fait tirer dessus ajouta t'il mentalement. Ce n'était pas ce qui l'interressait, et il l'espèrait assez fine pour comprendre cela. De toutes façons, maintenant qu'elle était éveillée, sans doute cela allait être plus facile de la transporter, et de la soigner... Et de l'oublier aussi. Ce n'était pas le moment de s'attacher à quelqu'un, encore moins à une jeune fille. Il n'était une bonne fréquentation et il ne comptait pas s'améliorer. Même si désormais, il ne travaillerait plus pour les labo, il restait homme de combat, et son retour allait sans doute provoquer quelque remous.

Cyliane frissonna. Non pas qu'il fasse teriblement froid mais elle se sentait fatiguée et la conversation qu'elle interrompue par son réveil entre les deux hommes semblait l'avoir pour sujet. Le deuxième homme lui apportant un verre d'eau sans même masquer son mécontentement. Elle bu à petite gorgée se servant bien sur de son bras valide. Puis elle posa le verre à sur la table près d'elle.
L'homme au kimono rouge se tourna alors vers elle et la questionna sans détours. Valait mieux ne pas chercher d'excuse avec lui.
Elle fit un effort de concentration pour trouver une réponse logique sans dire toute la vérité.

- On... m'a agressée. Me suis enfuie. On m'a poursuivie. Je suis ici.

Rien sur le meurtre dont elle avait été témoin, rien sur son agresseur.
Elle évitait de croiser ses yeux noirs qui la transperçaient. La douleur dans son bras était lancinante et très désagréable. En plus elle commençait à avoir envie de dormir. Ses yeux se fermèrent une fois, elle les rouvrit mais elle ne résista pas longtemps. Ils se fermèrent à nouveau alors qu'elle sentait son corps trembler malgré elle.
Elle avait dû perdre trop de sang... elle sombra à nouveau dans l'inconscience

Haku fixa durement la jeune fille. Ce qu'elle venait de dire était logique, mais il y avait quelques choses d'étrange chez elle. Seulement, elle avait perdu beaucoup de sang, et semblait éprouver des difficultés à rester éveillée. Elle retomba dans l'inconscience. Le samourait hésata entre la réveillée et l'interroger à nouveau ou la confier au gérant. Celui-ci mis un terme à ses pensées.

"Il faut vraiment l'enmener à l'hopital... Vous..."

Cet homme était un bon commerçant et un exellent cuisinier, mais il valait mieux ne pass trops lui en demander. L'homme observa quelque secondes le pripriétaire mal à l'aise, que se dandinait d'un pied à l'autre. Avec un soupir, il souleva à nouveau la jeune femme dans ses bras.

"Très bien, déposez nous là bas."

Le gérant opina du chef et sortit en confiant les clefs à un de ses fils, entrainant Haku vers sa voiture. Il montère, Haku restant à l'arrière avec la jeune femme, soutenant sa tête durant le trajet.

[gogogo hopital \o/]