[RPG]Mr Feldback, vous avez rendez vous avec la mort...

Une courte chevelure blonde. Des yeux sombres, presque noirs. Des vêtements de danseur, élégant, couteux, permettant une grande facilité de mouvement. Un déguisement qui s'accordait parfaitement avec la démarche féline du sbire. Une paire de lunettes carrés à verres neutres et une grande sacoche de cuir complétait cette allure de dandy distrait. Il lui avait fallut à peine une heure pour changer de visage. Il consulta la montre à son poignet. Une merveille de technologies, pas vraiment à la porté de toutes les bourses. Il avait encore un peu de temps avant de croiser la première ronde. Ses faux papiers -un travail d'artiste- attendait au fond de son sac. Deux hommes à l'air patibulaire l'accostèrent.

"vos papiers?"

Avec un charmant sourire, Isaac fouilla sa sacoche et en sortit les documents. Ses tatouages dissimulé sous un peu de maquillage ne le trahirait pas.

"C'est bon... Pourquoi vous trainer dehors à cette heure, Mr... Eden?"

Le sbire eut un petit rire embarrassé.

"C'est que, je suis des cours de aubois et..."

"Ça va, bonne soirée monsieur."

Isaac continua son chemin, un mince sourire aux lèvres. La fameuse rue n'était plus très loin... Les allées devenaient de plus en plus splendides, ornées d'arbres et de plate bandes entretenus avec grand soin. L'immeuble des Feldback était face à lui, la porte encore ouverte, l'accueil désert. c'était presque trop facile. Il poussa doucement la porte et entra. D'une voix timide, il demanda:

"Il y a quelqu'un?"

Pas de réponse.
Il se glissa jusqu'a l'ascenseur, vers le 51 eme étage...

Dieu Animal Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 26/09/2008

L'air. Il était si différent ... Une sensation oubliée depuis des milliers d'années, si ce n'était plus. Grâce à son odorat surdéveloppé, il pouvait sentir son humidité, les différentes fragrances dont il était constitué ... Une odeur de tomates, champignons, fromage, de pâte ... Comment les Humains appelaient ça, déjà? Ah oui, une pizza. Il avait observé tant de choses, de là où il venait ... Le monde parallèle où ils se trouvaient tous, et assistaient à la décadence du monde. A la décadence de leur culte. A la décadence de leurs élus ...
Doleïn savait où se trouvait son Elu. Mais il n'avait pas le droit de se présenter à lui sous sa forme animale ... Il avait autre chose à faire, avant. Un Sbire ... Il projettait un assassinat. De l'Elu de quel Dieu, il n'en savait fichtrement rien, mais qu'importe, la solidarité primait. Il savait juste qu'il ne s'agissait ni d'un Elu de Kazo, ni d'Erstia ... Sinon, il l'aurait laissé se faire tuer.
Mais là, c'était le Sbire qui devenait la proie. Il menacerait tôt ou tard Klaus ... Il fallait les éliminer, tous, avant qu'ils ne fassent du mal.

Il y avait un trou dans le bitume, là où il s'était matérialisé. Heureusement, il n'y avait personne ... Sbires ou Simples Habitants, il aurait été dans l'obligation de les tuer tous ...
Bref, il était maintenant temps de prendre forme humaine, pour s'approcher de sa proie.

Gabriel; c'était son nom d'emprunt. Le nom d'un Archange, il n'allait pas l'apprendre aux Humains qui préféraient ce culte au leur ...
Il n'avait rien perdu de ses capacités olfactives: l'odeur du sang et de la mort qui imprégnait chaque Sbire était perceptible entre mille. Encore un peu déséquilibré à cause du changement de morphologie, il s'élança maladroitement en direction de l'immeuble. Mais il lui fallut peu de temps pour s'adapter: sa course s'harmonisa et bientôt tenir sur deux jambes lui parut d'une simplicité enfantine. Ca a du bon, d'être un Dieu. La classe en toute circonstances.

Enfin, il atteignit son but. L'endroit était désert, à première vue, mais il savait que l'ennemi était là ... Il venait tout juste de passer. Doleïn/Gabriel se faufila jusqu'à cette machine étrange qu'ils appelaient ascenceur, et s'engouffra à la suite d'un homme aux cheveux roux. Il le détailla: pas de doutes, c'était bien lui sa cible. Il savait qu'il ne pouvait l'attaquer dans un endroit aussi peu spacieux; c'était risqué, pour lui comme pour son adversaire. Il n'avait pas envie de lui adresser la parole: un simple "bonsoir" lui suffit. Sa voix demeurait rauque, du même ton que ses grognements canins à l'état de bête ..

Isaac c'était rapidement débarrassé de son déguisement. Il n'en avait plus besoin. Il allait éliminer sa cible, récupérer son argent, et se remettre à traquer ceux qui avait oser s'en prendre à leur chef. Le mot d'ordre était clair, et ramener leurs cadavres suppliciés jusqu'à l'antre serait une joie absolue.
Du coin de l'œil, il repéra un homme qui entra à sa suite dans l'ascenseur. Voilà qui n'arrangeai pas ses affaires. Il répondit à peine au salut, mais détailla discrètement l'autre. Il espérait pour lui qu'il descendrait avant, sinon il allait devoir l'éliminer. Voilà qui l'obligerait à demander une prime... Le rouquin avait confiance en ses capacités, mais il n'était pas complètement stupide, et devinait qu'il allait avoir à faire à forte partie, si le combat devait s'engager.
Les étages défilaient, et avec eux les chances que les deux hommes quittent tout deux l'immeuble sur leur deux jambes. Le sbire s'appuya nonchalant sur le fond de l'ascenseur, sans cesser de surveiller sans en avoir l'air celui qui mettait à mal son plan. Il allait devoir le neutraliser. Ils allaient devoir se battre. Et pour une fois, Isaac n'était pas totalement sûr d'en sortir indemne.

[je suis rouillée c'est terrifiant T_T]

Dieu Animal Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 26/09/2008

Tandis qu'ils s'élevaient, plus haut, toujours plus haut, Doleïn piaffait de plus en plus d'impatience à l'idée de déchiqueter la gorge du rouquin, de goûter à son sang certainement de la même couleur que ses cheveux ... Où était donc passé le doux Doleïn, celui qui avait été si tendre autrefois avec Shirine, du temps où il n'était qu'un Loup doté de pouvoir de guérison? Envolé, évaporé ... Il avait eu tant de rancoeur envers Kazo, qu'il avait enfin connu la haine. Il ne pouvait détruire le Dieu Serpent, mais il détruirait un autre de leurs ennemis. L'instinct bestial prenait rapidement le dessus, au contact du Sbire. Lui qui pourtant n'avait aucun mal à se contrôler, auparavant ... C'était peut être parce qu'il se sentait mal dans ce monde. Il espérait que Shoran s'en sortait mieux.

Plus qu'un étage ... Doleïn commençait à montrer les crocs, ou plutôt les canines exclusivement. Et c'est lorsque la porte s'ouvrit totalement qu'il lança l'offensive. La rapidité avait toujours été son fort: il se jeta sur le Sbire, l'expulsant de la cage d'ascenceur. Ils se tenaient à présent dans un grand hall, face à face, prêts à combattre. Le regard du Loup s'était fait plus intense. Pour l'instant, il fallait qu'il reste sous sa forme humaine: qui sait, peut être le Sbire connaissait sa faiblesse? Il fallait être prudent, et ne revenir à sa forme animale qu'en cas d'extrême urgence.

Il dégaina ses poignards, et s'élança, visant la gorge de sa proie.

Isaac plissa les yeux. Il avait un problème, un gros problème. Il semblerai que La petite oie blanche qui l'avait engagé avait oublié de préciser que son cher géniteur avait un garde du corps. Le rouquin avait suffisamment rencontrer de morph pour les reconnaitre, enfin c'est ce qu'il pensait. Et celui-là, il était visiblement fort. Dangereux même. Plus qu'un étage. L'autre montra des canines bien trop grosses, le corps de sbire se tendit. Son opposant fut trop rapide, et Isaac passa à travers le couloir comme un vulgaire sac. Il se réceptionna avec grâce et recula aussitôt, jaugeant son adversaire. Aussi puissant que rapide...

Heureusement, il n'avait pas lâcher son sac. Isaac en sortit avec vivacité la dernière petite merveille qu'il s'était procuré. Une lance... pliable, faute d'autre mot. Les baguettes de métal du manche se verrouillèrent avec un claquement sinistre qui résonna dans le hall de l'étage. Il avait une mission à remplir, et ce n'est pas un vulgaire morph qui l'en empêcherai.
A l'instant où son adversaire plongeai sur lui, Isaac s'effaça sur le côté, esquivant les poignards. D'un geste ample, il visa la poitrine de l'autre, la hampe de son arme prête à brisser les côtes qui seraient sur sa route.